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Juliette Roche, Couple de danseurs à New York, vers 117 (Paris, Centre Pompidou, musée national d'art moderne/cci)
Publié le 04/02/2023
Seulement mentionnée dans les inventaires du Musée national d'Art moderne en tant que donatrice d'œuvres de son mari Albert Gleizes, Juliette Roche y figurera désormais comme artiste à part entière. La Fondation Albert Gleizes a en effet proposé en don à cette institution trois de ses œuvres les plus importantes, l'American Picnic peint à New York vers 1918, une remarquable œuvre textile, Couple de danseurs à New York de la même période et L'Autoportrait à Serrières des années 1920 qui faisait la couverture du catalogue de la récente rétrospective. La commission d'acquisition du Centre Pompidou qui s'est réunie le mois dernier a accepté ce don à l'unanimité de ses membres. Parallèlement la Fondation a approché une quinzaine de musées de France pour leur proposer avec la même générosité une trentaine de peintures de Juliette Roche. Les procédures d'acquisition sont en cours.
Publié le 04/02/2023
Le 4 avril prochain la maison Artcurial dispersera à Paris un ensemble de 47 œuvres importantes de Juliette Roche. Toutes ont figuré dans la rétrospective organisée par la Fondation Albert Gleizes, le musée d'Art et d'Archéologie de Besançon, le MASC musée d'art moderne et contemporain des Sables-d'Olonne et le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence. Parmi elles figurent notamment L'Académie Ranson de 1911 (cat.7), la Nature morte au porron de 1916 (cat. 39) et le Hachoir de 1917 (cat. 40).
Publié le 18/09/2022
De 1926 à sa mort, Juliette Roche aura régulièrement résidé au mas des Méjades à Saint-Rémy-de-Provence, dont elle a souvent représenté le centre-ville dans des vues urbaines. Il était donc tout naturel que l‘ultime étape de la rétrospective itinérante qui lui est actuellement consacrée ait lieu au musée Estrine. Encore plus sélective que les précédentes expositions à Besançon en 2021 et aux Sables-d’Olonne cette année, cette présentation se focalise sur le seul œuvre peint de Juliette Roche. Le visiteur peut donc se familiariser avec la production de l’artiste depuis ses étonnantes scènes parisiennes des années 1910 jusqu’aux portraits féminins des années 1950 en passant par le monumental American Picnic peint à New York en 1918 (qui n’avait pu être présenté aux Sables-d’Olonne). Cette exposition, ouverte au public jusqu'au 23 décembre prochain, est donc la dernière occasion d’admirer un tel rassemblement, avant la dispersion de ces peintures, propriété jusqu’à présent de la seule Fondation Albert Gleizes, qui devrait intervenir dès la fermeture de l’exposition saint-rémoise.
Publié le 30/01/2022
La deuxième étape de la rétrospective "Juliette Roche, l'Insolite" ouvre au MASC, musée d'art moderne et contemporain des Sables d'Olonne le 6 février 2022. Plus resserrée que l'exposition présentée au musée d'art et d'archéologie de Besançon l'année dernière (30 000 visiteurs), celle qui sera visible à l'Abbaye Sainte-Croix jusqu'au 22 mai 2022 prend place dans un musée entièrement consacré à la peinture et à la sculpture des 20e et 21e siècles. La modernité paradoxale de Juliette Roche n'en est que plus évidente, à proximité de l'œuvre de Gaston Chaissac, dont le MASC est le musée de référence. Avec son mari Albert Gleizes, Roche a en effet accueilli Chaissac, alors à l'orée de sa carrière artistique, à Saint-Rémy-de-Provence durant la Seconde guerre mondiale. La correspondance inédite entre Chaissac et les Gleizes est d'ailleurs en cours d'édition sous la direction de Gaëlle Rageot-Deshayes, directrice du MASC.
Publié le 13/05/2021
Avec seulement quatre jours de retard (en raison de la pandémie), la rétrospective "Juliette Roche" ouvre au public le 19 mai 2021 au musée d'Art et d'Archéologie de Besançon. Elle sera l'occasion de redécouvrir l'œuvre multiforme de l'épouse d'Albert Gleizes, jusqu'à aujourd'hui injustement méconnue. Les salles d'exposition temporaires du musée de Besançon, entièrement rénovées en 2018, accueillent donc jusqu'au 19 septembre prochain une centaine de peintures, dessins, céramiques et broderies de Juliette Roche, ainsi qu'une riche sélection de ses archives. Composé d'œuvres pour la plupart inédites, cet ensemble remarquable permet de prendre la mesure de la production d'une artiste-femme qui, pour avoir traversé les avant-gardes (mouvement nabi, cubisme, dada), n'en aura pas moins préservé son originalité et son indépendance. Un épais catalogue, conçu comme une monographie de référence et édité par Snoeck, accompagne cette rétrospective qui sera également présentée au MASC musée d'art moderne et contemporain des Sables-d'Olonne (6 février-22 mai 2022) et au musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence (23 juillet-23 décembre 2022).
Publié le 31/10/2020
En prévision de la rétrospective consacrée à Juliette Roche qui débutera en mai 2021, la Fondation Albert Gleizes a entrepris de faire restaurer son American Picnic. Conçue durant son séjour à New York en pleine première guerre mondiale et jamais exposée, cette peinture monumentale (217 x 374,5 cm) constituera le clou de cette rétrospective. Un nettoyage long et délicat, des refixages ponctuels et une mise définitive sur châssis constituent les principales opérations menées actuellement. Confiée à l'entreprise Aïnu, cette restauration devraient encore renforcer la puissance plastique de cette oeuvre à l'iconographie hors de l'ordinaire. Dans cette relecture ironique de La Danse d'Henri Matisse, Juliette Roche livre en effet sa vision très personnelle d'un Âge d'or utopique, où le mélange ethnique et la surreprésentation de la gent féminine sont de mise.
Publié le 05/09/2020
Une ambitieuse exposition consacrée à l'oeuvre multiforme de Juliette Roche verra le jour au printemps 2021, soit soixante ans après celle de la galerie Miroir à Montpellier, la dernière en date. Sous l'égide de la Fondation Albert Gleizes, trois musées français présenteront successivement au public un vaste ensemble de peintures, de dessins et d'oeuvres d'art décoratif qui permettront de prendre la mesure d'une production originale, en grande partie inédite. Le musée d'art et d'archéologie de Besançon (mai-septembre 2021), puis, en 2022, le MASC musée d'art moderne et contemporain des Sables-d'Olonne (février-mai) et le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence (juin-octobre) accueilleront chacun cette rétrospective qui sera accompagnée d'un important catalogue, première monographie consacrée à Juliette Roche. Avec cet événement très attendu, l'artiste devrait faire son entrée définitive dans l'histoire de l'art moderne.
Publié le 08/01/2020
Si la Peggy Guggenheim collection de Venise expose en permanence un chef-d'oeuvre cubiste d'Albert Gleizes, La Dame aux bêtes (1914), il n'est pas si fréquent que le musée newyorkais montre les nombreuses oeuvres de l'artiste qu'il conserve. C'est le cas actuellement avec la Tête d'un homme de 1913 qui provient de la prestigieuse collection d'Hilla Rebay, amie de Gleizes, artiste elle-même et surtout en grande partie à l'origine de la collection du Guggenheim. Ce tableau, exposé à la galerie Hans Goltz de Munich en août-septembre 1913, est de peu antérieur au fastueux portrait de l'éditeur Figuière (Lyon, musée des Beaux-Arts). Il partage avec lui la destructuration géométrique des traits du visage et l'emploi d'un coloris en camaïeu de brun-vert. Le Guggenheim conserve un beau dessin en relation avec ce petit portrait. Par ailleurs, on peut également découvrir dans l'intéressante exposition présentée actuellement, "Artistic License: Six Takes on the Guggenheim Collection", une oeuvre antérieure de Gleizes, un paysage de 1908 (Varichon 224), qui avait été donnée au musée par Juliette Roche-Gleizes en 1963.
Publié le 02/07/2019
Les oeuvres sur papier que l'un des disciples d'Albert Gleizes, le peintre et poète Walter Firpo (1903-2002), avait rassemblées viennent d'entrer dans la collection du musée national d'art moderne. Dans cet ensemble de 17 pièces qui couvrent la période 1909-1943, se distinguent des paysages inspirés par Paul Cézanne (1909-1910), des études pour d'importantes peintures cubistes (L'Homme au Hamac, 1913; Portrait d'Igor Stravinsky, 1914), des oeuvres remontant à la période de la Grande Guerre, des compositions abstraites des années 1920, ainsi que des Supports de contemplations faits à l'encre dans les années 1940. S'y ajoutent trois pochoirs d'après des compositions de l'artiste, réalisés à Moly-Sabata par Robert Pouyaud, et dont le Centre Pompidou était jusqu'à présent dépourvu. Toutes ces oeuvres rejoignent la collection du cabinet d'art graphique qui conservait déjà 33 oeuvres sur papier d'Albert Gleizes, provenant en grande partie de sa veuve, Juliette Roche.
Publié le 09/02/2019
En novembre dernier, le Musée d’art Roger-Quilliot (MARQ) a acquis en vente publique une importante aquarelle d’Albert Gleizes en rapport avec les Pensées sur l'Homme et Dieu de Blaise Pascal. Cette acquisition marque l’entrée de l’artiste dans la collection auvergnate qui s'efforce depuis plusieurs années de conforter un fonds patrimonial dédié au mathématicien et philosophe (1623-1662), natif de Clermont. Datée de 1951, L’Homme parmi les nombres et les symboles (Varichon 2266) reprend l'une des 57 eaux-fortes conçues par Albert Gleizes pour une luxueuse édition des Pensées, parues aux éditions de la Cigogne à Casablanca en 1950. Deux exemplaires de cet ouvrage majeur dans la trajectoire de l'artiste étaient déjà conservés à la Bibliothèque du Patrimoine de Clermont Auvergne Métropole. Cette aquarelle provient de la collection personnelle d'Henri Giriat (1920-2016), qui après avoir été un familier d'Albert Gleizes, était devenu un spécialiste incontournable de la pensée et de l'oeuvre de l'artiste. C'est précisément cette pièce qu'il avait choisie pour illustrer la couverture de son ouvrage majeur Gleizes l'Initiateur, paru en 2013.
Publié le 28/10/2018
Au Centre Pompidou se tient actuellement et ce jusqu'au 25 février 2019 une importante exposition consacrée au mouvement cubiste, la première de cette ampleur en France depuis celle organisée par le musée national d'art moderne au Palais de Tokyo en 1953. Parmi les nombreux artistes exposés, Albert Gleizes y est représenté par pas moins de cinq peintures, sept oeuvres sur papier et deux livres illustrés. Le Portrait de Jacques Nayral de 1911 (Londres, Tate), Les Baigneuses de 1912 (Paris, musée d'art moderne de la Ville de Paris), le Portrait de l'éditeur Eugène Figuière de 1913 (Lyon, musée des Beaux-Arts), Les Joueurs de football de la même année (Washington, National Gallery of Art), ainsi que le Portrait d'un médecin militaire de 1914 (New York, Guggenheim Museum) comptent parmi les 310 oeuvres présentées dans cette exposition de grande ampleur. Après Paris, l'exposition sera présentée au Kunstmuseum de Bâle du 30 mars au 4 août 2019.
Publié le 08/05/2017
A l'occasion de la première exposition temporaire organisée par la toute récente Cité du Vin de Bordeaux sous le titre "Bistrot ! De Baudelaire à Picasso", une peinture d'Albert Gleizes, petite en dimension mais de grand intérêt, vient de refaire surface. Prêtée par une collection privée parisienne, cette nature morte cubiste représentant divers objets dont une carafe portant le mot "vin", figure dans le catalogue raisonné d'Anne Varichon sous le numéro 385. Datée 1912, l'oeuvre qui se distingue par son format vertical inusité (34,5 x 14,5 cm) doit être rapprochée d'une peinture fameuse de Marcel Duchamp, Moulin à café (Londres, Tate) de dimensions similaires. Les deux tableautins, ainsi que des oeuvres de Roger de La Fresnaye, Fernand Léger, Jean Metzinger et Jacques Villon, ont été conçues à la demande du sculpteur Raymond Duchamp-Villon pour décorer sa cuisine, à l'occasion de son mariage à l'automne 1911. Cette commande constitue un témoignage précieux des relations amicales qui s'établissent alors entre les artistes qui ont introduit le cubisme au salon des Indépendants de 1911 et qui se réunissent régulièrement à Puteaux, chez les frères Duchamp, ou à Courbevoie, chez Albert Gleizes. En dépit de sa destination prosaïque, la nature morte de Gleizes, très différente de la composition duchampienne, frappe par sa parfaite compréhension des données du cubisme "analytique" élaboré par Braque et Picasso, mais aussi par son raffinement chromatique. L'exposition bordelaise est visible jusqu'au 21 juin 2017.
Publié le 19/10/2014
Une œuvre importante d'Albert Gleizes, signalée comme non localisée par le catalogue raisonné de l'artiste (n°1702), est actuellement présentée à la galerie parisienne Helene Bailly Gallery, 25 quai Voltaire. Il s'agit du Sacre peint pendant la sombre période de l'Occupation. Ce grand tableau, dont le sujet reflète les positions politiques conservatrices de l'artiste à cette époque, apparait caractéristique de cette période de son œuvre où le dessin, volontiers allusif, se détache sur des aplats géométriques d'une grande puissance chromatique.
Publié le 19/10/2014
Intitulée "Vu du Front. Représenter la Grande Guerre", l'importante exposition qui se tient actuellement à l'hôtel des Invalides à Paris jusqu'au 25 janvier 2015 met particulièrement à l'honneur une peinture capitale d'Albert Gleizes, son fameux Chant de guerre (Paris, Centre Pompidou, musée national d'Art moderne). Ce portrait du compositeur Florent Schmitt a pour particularité d'avoir été conçu par l'artiste à proximité du Front, dans une caserne de Toul, puis d'avoir été peint à New York en 1915.
Publié le 19/10/2014
Avec le soutien de la fondation Albert Gleizes, les éditions L'Harmattan font paraître un ouvrage important d'Henri Giriat qui fut à partir de 1940 un familier des Gleizes à Saint-Rémy-de-Provence. Intitulé Gleizes l'Initiateur, cet attachant livre de témoignage contient également une pénétrante analyse de l'œuvre du peintre.
Publié le 18/02/2013
Gilka Beclu-Geoffray, fille de César Geoffray, qui fut l'un des résidents historiques de Moly-Sabata, a fait paraître en 2012 aux éditions Amalthée un Traité de peinture selon les principes d'Albert Gleizes.
Publié le 18/02/2013
Deux musées de France viennent d'acquérir des oeuvres des débuts d'Albert Gleizes. Le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence, actuellement en rénovation (ouverture octobre 2014), a augmenté sa collection d'un peinture, Etude pour Paysage près de Paris (1910), et d'une oeuvre sur papier, Paysage des Pyrénées (v. 1908-1909). Quant au musée d'histoire urbaine et sociale de Suresnes, qui ouvrira au public en juin 2013, il conserve désormais une encre importante de l'artiste, L'Ecluse de Suresnes (1908).
Publié le 25/06/2012
L'impressionnante exposition 1917 qui a lieu actuellement au Centre Pompidou-Metz, comprend plusieurs oeuvres d'Albert Gleizes, dont la peinture Sur des clowns (musée d'art moderne de la Ville de Paris), présentée à proximité du fameux rideau de Pablo Picasso pour le ballet Parade (jusqu'au 24 septembre 2012).
Publié le 01/06/2012
Indisponible depuis de nombreuses années, Du « Cubisme », le livre publié par Albert Gleizes et Jean Metzinger en 1912 et premier ouvrage jamais consacré au cubisme, reparait aux éditions Hermann. Au texte et aux images de 1912, reproduites en fac-simile, s’ajoutent les textes de Gleizes et Metzinger écrits pour la réédition de 1947. L’ensemble est précédé d’une introduction de Christian Briend et suivi d’une bibliographie inédite.
Publié le 09/05/2012
A l’occasion du centenaire de Du « Cubisme », le livre d’Albert Gleizes et de Jean Metzinger paru en 1912, une rétrospective croisée des deux artistes est actuellement organisée par le musée de la Poste (commissaire scientifique : Josette Rasle). Cette exposition, qui réunit un grand nombre d’œuvres pour beaucoup rarement montrées jusqu’à présent, constitue une véritable première. Le catalogue de l’exposition, richement illustré, comprend des essais de Christian Briend et Peter Brooke (exposition Gleizes-Metzinger, Du cubisme et après…, Paris, L’Adresse, musée de la Poste, 9 mai-22 septembre 2012, reprise par le musée de Lodève du 22 juin au 3 novembre 2013).